« Le problème politique de l’humanité consiste à combiner trois choses : l’efficacité économique, la justice sociale et la liberté individuelle. » John Maynard Keynes
1. Macro-régulation: guide des erreurs persistantes - En 2012, les hôpitaux devront économiser 415 millions d'euros.
Financement des établissements de santé - Audition de Mme Annie Podeur, directrice générale de l'offre de soins
Financement des établissements de santé - Audition de Mme Annie Podeur, directrice générale de l'offre de soins
Financement des établissements de santé - Audition du docteur Jérôme Frenkiel, responsable de l'information médicale des hôpitaux universitaires Paris Centre, président du syndicat national de l'information médicale (Synadim)
http://www.senat.fr/compte- rendu-commissions/20120130/ mecss.html
PARIS, 9 février 2012 (APM) - La quasi-totalité des représentants des candidats à l'élection présidentielle se sont accordés sur la nécessité de réviser la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) du 21 juillet 2009, lors d'un débat organisé mercredi à l'occasion du colloque annuel de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) sur le thème "L'hôpital public à l'horizon 2017".
Philippe Juvin, député européen représentant l'UMP (...) , a reconnu des "erreurs". Pour lui, la loi n'est pas allée "assez loin" sur certains points et "a même cassé un outil qui fonctionnait assez bien", l'unité de soin (plus petite que le service).
Il est "persuadé que l'amélioration de la qualité des soins se fait au niveau 'micro' (...) car les gens ont un sentiment d'appartenance à une équipe et le pôle est trop grand pour ça". Pour lui, une grande marge de manoeuvre se trouve à ce niveau "microscopique", en réduisant par exemple tous les temps d'attente entre professionnels.Philippe Juvin ne fait qu'un demi diagnostic puisqu'il soutient contre toute évidence que le loi HPST a réussi sur le plan macro-économique
Interview d'Henry Mintzberg (Transcription de l'émission "Par 4 chemins" du mardi 14 avril 1998)
" Il est très difficile de changer une organisation du travail si vous ne connaissez pas de façon intime le métier. Les administratifs de la santé ne peuvent comprendre qu’avec énormément de difficultés ce qui se passe chez les cliniciens. Cela ne veut pas dire qu’il faut laisser faire les cliniciens. Cela veut dire qu’il faut les amener à prendre eux-mêmes en charge le problème. "
3. Micro-destruction: quand la gestion des risques financiers tue l'efficacité économique (voir aussi healthcare destruction par Paul Krugman)
Philippe Juvin ne fait ici qu'un demi diagnostic puisqu'il soutient contre toute évidence que le loi HPST a réussi sur le plan macro-économique
Philippe Juvin, député européen représentant l'UMP (...) , a reconnu des "erreurs". Pour lui, la loi n'est pas allée "assez loin" sur certains points et "a même cassé un outil qui fonctionnait assez bien", l'unité de soin (plus petite que le service).
Il est "persuadé que l'amélioration de la qualité des soins se fait au niveau 'micro' (...) car les gens ont un sentiment d'appartenance à une équipe et le pôle est trop grand pour ça". Pour lui, une grande marge de manoeuvre se trouve à ce niveau "microscopique", en réduisant par exemple tous les temps d'attente entre professionnels.Philippe Juvin ne fait qu'un demi diagnostic puisqu'il soutient contre toute évidence que le loi HPST a réussi sur le plan macro-économique
4. Commentaire
L'efficacité micro-économique en médecine suppose
- qu'on soit libre de faire ce qu'on sait bien faire et qui est conforme à l'état de l'art, c'est le sens premier qu'il faut donner à l'expression "profession libérale" à l'hôpital ou ailleurs
- en vue d'un résultat clinique (outcome) et non d'indicateurs myopes à court (output et indicateurs pseudo-marchands),
- en réponse aux besoins individuels des patients,
- et en visant l' utilisation optimale les ressources.
Mais comment la concilier, selon le mot de Keynes, avec la liberté et la justice sociale?
L'efficacité micro-économique en médecine suppose
- qu'on soit libre de faire ce qu'on sait bien faire et qui est conforme à l'état de l'art, c'est le sens premier qu'il faut donner à l'expression "profession libérale" à l'hôpital ou ailleurs
- en vue d'un résultat clinique (outcome) et non d'indicateurs myopes à court (output et indicateurs pseudo-marchands),
- en réponse aux besoins individuels des patients,
- et en visant l' utilisation optimale les ressources.
Mais comment la concilier, selon le mot de Keynes, avec la liberté et la justice sociale?
Entre marché et hiérarchie, le réseau ne peut être fondé que sur une vision partagée de la "chaîne de valeur". Encore faut-il que les nouveaux incitatifs et les injonctions paradoxales des "leurres marchands" ne s'y opposent pas en permanence, engendrant toujours plus de gaps, transferts de charges, sous qualité non évaluée et sélection des patients dans les pseudo-filières de plus en plus ségrégatives. Encore faut-il qu'on garde bien à l'esprit que l'humanisme médicale est fondé sur une une distinction claire entre clinique et santé publique.
" On dit souvent que dans les hôpitaux, le principal frein au changement tient à la coupure entre les professionnels soignants et le personnel administratif ", lui fait-on remarquer. " La difficulté dans cette activité est que vous ne pouvez pas changer le travail de soin, car il est déterminé par la technologie et la spécialisation des tâches. Le manager ne peut pas changer cela; la seule chose qu’il peut faire, c’est couper les crédits. La politique de restructuration hospitalière entraîne réorganisation sur réorganisation. Les managers font la chaise musicale et rien ne change.
" Il est très difficile de changer une organisation du travail si vous ne connaissez pas de façon intime le métier. Les administratifs de la santé ne peuvent comprendre qu’avec énormément de difficultés ce qui se passe chez les cliniciens. Cela ne veut pas dire qu’il faut laisser faire les cliniciens. Cela veut dire qu’il faut les amener à prendre eux-mêmes en charge le problème. "
"Le médecin n'est pas au service de la science, de la race ou de la vie. C'est un individu au service d'un autre individu, le patient. Ses décisions se fondent toujours sur l'intérêt individuel." Théodore Fox, ancien rédacteur en chef du Lancet
"Quiconque pense que la même chose puisse convenir à tous est un grand sot. La médecine ne s'occupe pas de l'humanité en général mais de chaque individu en particulier." Henri de Mondeville. Chirurgie. 1320
Webographie
Medical Professionalism in a Commercialized Health Care Market
Market base failures. Robert Kuttner - Ses articles
En anglais - Traduction en français (par pharmacritique)
Articles de Paul Krugman - Ses articles
« What Is Value in Health Care? » de Michael Porter
New Engl. J. Med. 2010. 363: 26; 2477-2481
New Engl. J. Med. 2010. 363: 26; 2477-2481
La rémunération variable rend-elle plus efficace ?
Cet article du monde n'est hélas plus accessible mais on se reportera à ce rapport de l'IGPDE:
La rémunération à la performance est-elle efficace? Publication de l’IGPDE / Recherche - Études - Veille n° 30 - mars 2009 Cliquer ici (voir les recommandations de l'OCDE)
Effects of Pay for Performance on the Quality of Primary Care in EnglandN Engl J Med 2009; 361:368-378 Cliquer ici
Variation in Hospital Mortality Associated with Inpatient Surgery Amir A. Ghaferi, M.D., John D. Birkmeyer, M.D., and Justin B. Dimick, M.D., M.P.H. N Engl J Med 2009;361:1368-75 http://www.cinj.org/documents/Hospital.pdf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire