vendredi 21 décembre 2012

Voyage au cœur de la santé publique de marché - Pauvre Montaigne


Quand l’Institut Montaigne invente la conférence encadrée

Petit exercice de détection de balivernes en santé
Et de combien est le langage faux moins sociable que le silence. Essais, I, 9 ; Michel Eyquem de Montaigne

L’alliance entre des entreprises qui pensent avoir le droit moral de faire ce qu’elles veulent et une théorie économique qui les conforte en érigeant en dogme le mythe du marché efficient nous a conduits à la catastrophe" Henry Mintzberg


Le managed care et la nouvelle santé publique de marché
  • L'avis citoyen et les commentaires de l'Institut
  • Commentaire du commentaire
La méthode Montaigne
  • La "formation" des citoyens
  • Le dispositif
  • Le comité de pilotage


L'institut Montaigne * pousse à son comble la manipulation politico-médiatique. Comment faire énoncer par un panel de citoyens les vérités révélées au service des assurances privées et de la déconstruction de la sécurité sociale?
Découvrez les dessous de la "conférence de citoyens" et la coalition médico-gestionnaire qui a été chargée de ce simulacre de démocratie.


Mieux comprendre les enjeux avec André Grimaldi 

* créé par Claude Bébéar ,
avec Alain Mérieux et Henri Lachmann. Claude Bébéar est le créateur du groupe AXA - Assurances et ancien président de son directoire avant d'en devenir président du conseil de surveillance. Il est également membre de l'institut Turgot

Le managed care et la nouvelle santé publique de marché

Cet exercice de détection de balivernes en santé répond à une offensive de l'Institut Montaigne  qui peut être considérée comme un sommet de manipulation par la pensée unique réformatrice quand elle se pare des habits de l'expression démocratique. Voyage au coeur de la nouvelle santé publique de marché.
Commentaires de l'Institut Montaigne sur le rapport

Extraits choisis des commentaires


Le texte promeut un dénigrement systématique du dispositif de sécurité sociale solidaire  et proposition de prise de contrôle du management des soins par les payeurs:
"Les 25 rappellent dès l’introduction que le système de santé créé en 1945 ne « s’accorde plus au contexte actuel » : la crise économique, la montée du chômage, le vieillissement de la population et le passage de maladies aiguës à des pathologies chroniques au long court appellent à repenser toute l’organisation du système (p.5). Cette prise de position forte et résolument tournée vers l’avenir est étonnante. Loin du discours crispé sur le modèle d’organisation des soins mis en place en 1945, les citoyens en demandent la réorganisation profonde pour l’adapter aux évolutions actuelles.

Le managed care par les assurances s'avance sous le masque des "réseaux de soins cordonnées"
"Ainsi, la mise en place de parcours de soins coordonnés (NJPD voilà le managed care par les réseaux d'assurance qui pointe discrètement le bout de son nez) impliquant l’ensemble des professionnels de santé est avancée (p.6). La création pour chacun d’un dossier médical partagé leur semble un outil primordial pour permettre ces parcours de soins (p.9). Le DMP devra, selon eux, contenir la totalité des informations disponibles sur le patient. La question du masquage de certaines données par les usagers n’a pas été retenue par les citoyens qui ont jugé que l’outil ne pourrait être performant et utile que dans la mesure où l’ensemble des données y serait visible par les médecins 
Et elle y serait aussi visible par les assureurs et les calculs de leurs actuaires?


Suit l'inévitable antienne des assurances privées sur le "trou de la sécu",  et la "responsabilisation" des acteurs
"Conscients du déficit qui pèse sur le système de santé et remet en cause sa viabilité de long terme, les citoyens appellent également à une réforme globale de ses modalités de financement et à des économies(p.5). Ils considèrent que les ressources sont suffisantes et qu’il n’est aucunement nécessaire de les augmenter mais appellent à une plus grande modération dans l’utilisation de ces ressources ainsi qu’à leur meilleure gestion* (p.9)."

"En raison de la persistance du chômage et de la crise économique, ils jugent que l’allègement des charges pesant sur le travail est une nécessité."

Déplorant les gaspillages ainsi qu'un certaine forme de "surconsomation médicale" (p.12) il sappellent à une responsabilisation des usagres, tan sur leur consommation que sur certains comportements à risque.
Bref, selon les citoyens, courant malgré eux vers la servitude volontaire,  les "payeurs" doivent prendre le contrôle hiérarchique des réseaux parce que les médecins sont des calculateurs égoïstes et parce que les usagers sont des imbéciles irresponsables qu'il faudra dérembourser s'il sont déviants et non compliants à l'éducation thérapeutique. Enfin, les directeurs d'établissements actuels sont d'exécrables managers de santé qu'il conviendra de remplacer d'urgence par les vrais gestionnaires de mathématiques et de statistiques selon la vision des  risques financiers des assurances. Et voilà que les élus soit parce qu'ils promettent plus qu'il ne peuvent tenir, soit parce qu'ils soutiennent des réseaux de copains et de coquins,  s'y résignent! Et voilà que toute la meute des chiens de garde de "l'éthiconomie" orthodoxe les suivent, à commencer par des collègues complices dont ce serait l'honneur d'ouvrir enfin les yeux.

Page 7, le coeur de la rhétorique assurantielle promue par l'Institut: la rationnalisation de la gestion par des payeurs "responsables" en période crise mondiale
Si les pistes de réorganisation du système de soins qu’ils appellent de leurs vieux (parcours de soins et généralisation des réseaux de santé*) peuvent leur sembler réductrices de liberté, elles leur semblent acceptables dans la mesure où elles s’inscrivent dans une démarche d’amélioration de la qualité du système et des soins dispensés (p.8). Cette proposition audacieuse montre une forte prise de conscience de la nécessité pour chaque usager de changer son comportement et de faire des efforts dans un contexte économique tendu*."

"Après avoir suivi l’ensemble des formations et des débats, les 25 citoyens sont arrivés au constat qu’il existe une grande opacité et une certaine forme de confiscation de l’information sur le système de santé." 
Est-ce une opacité qui gêne les gestionnaires de risques en particulier pouir la sélection des mauvais risques?

Commentaire sur le commentaire: - Imputabilité et performance selon l'OCDE


L'institut Montaigne soutient par tous les moyens la promotion du managed care ou réseaux intégrés de soins. Le managed care consiste à rationaliser la gestion des systèmes socio-sanitaires, dans le contexte de crise mondiale que l'on connait. Personne ne peut être contre ce principe, c'est la la force de la propagande managériale de marché. Personne ne peut se faire le champion de l'inefficience du gaspillage et de la gestion irrationnelle. Mais voilà, ce beau principe est toujours promu en pratique par des payeurs qui tentent de prendre le contrôle de l'offre de soins. Cette régulation s'effectue de plus selon des principes de "performance publique" de l'OCDE, transcrits en France dans la LOLF et la RGPP, et sous la contrainte des nouvelles normes européennes. Il y a dès lors en permanence une tension masquée, voire totalement niée entre régulation managériale, marchande et professionnelle.

La chaîne de satisfaction en santé suppose que l'ensemble des parties prenantes, les usagers, professionnels et les payeurs soient satisfaits. En pratique, dans les modèles internationaux , le managed care est souvent soutenu et promu par des réseaux d'assurances privées à qui les Etats en confient la responsabilité, comme les HMO américains et ses dérivés (PPO etc.), bien que la sécurité sociale puisse également s'en inspirer comme en France dans l'exemple du PRADO, de la MSAP, de SOPHIA et diverse autres expérimentations bien peu convaincantes de disease management. Les professionnels, infantilisés et transformés en "techniciens de santé postés" par un management de plus en plus inapproprié à la santé, attendent avant tout le retour du sens, par la reconnaissance de la qualité de leur travail, la vraie pas celle qui n'est destinée qu'à masquer les effets de la T2A , par l'autonomie nécessaire des collectifs opérationnels de soins qui ont toujours été structurés autour du savoirs de disciplines d'exercice et enfin la participation effective au processus de décision dans l'organisation, le seul process que personne n'analyse sérieusement quant à ses défaillances
Les pompiers pyromanes ayant transformé l'hôpital en "machine à guérir" et mis tous les acteurs des "parcours de soins" en concurrence, il vont maintenant importer de l'extérieur des "machins" et incitations gestionnaires pour leur permettre, pense-t-on en haut lieu, de faire ce qu'on les empêche toujours davantage de faire depuis des décennies, s'occuper convenablement des maladies et états chroniques handicapants. Cet empêchement  se déploie notamment par la suppression, induite par ce modèle "d'usine à soins" standardisée par les Groupes Homogènes de Séjour, de la plupart des postes dédiés au soutien à l'autonomie et à l'accompagnement social précoce. 
Assez de ces balivernes liées une inextricable fragmentation institutionnelle et financière créée par un Etat-providence en crise qui ne sait plus que s'en dédouaner sur les usagers et les acteurs et qui ne trompent plus personne!

Voilà que l'Institut Montaigne a réuni une "conférence de citoyens". Ce simulacre de démocratie permet de faire parler un panel de citoyens, bien entendu "représentatif"; en lui faisant énoncer des vérités révélées qui vont systématiquement dans le sens de la propagande de l'Institut. Les formateurs et le comité de pilotage y veillent avec notamment Claude Le Pen, champion dans "les nouveaux habits d'Hippocrate" d'une médecine "prêt à porter", qui ferait des médecins des ingénieurs aux ordres des nouveaux managers de santé. Ceux-ci déploieraient enfin des process néo- tayloriens à partir d'une evidence based medecine qu'on a laissé se dévoyer en une simple standardisation normée et contrôlée des pratiques professionnelles. On y trouve aussi la Directrice Générale de l'AP-HP et son ancien président de CME, battu aux dernières élections pour la souplesse accommodante qu'il a manifesté face à la politique de rationnement ubuesque de cette grande maison. Il y a enfin l'infatigable défenseur de "l'hôpital entreprise" qu'est Guy Vallancien.

Les citoyens du panel sont donc bien encadrés. Ils sont "formés" (ou bien faut-il dire "formatés", comment l'éviter et qui ne le serait pas?) selon le programme décrit ci-dessous. Ensuite, ils sont appelés à proposer des réformes qu'on qualifiera de "citoyennes" bien sûr, dont on ne doute pas qu'elles témoigneront du courage étonnant du panel en faveur de la création des réseaux d'assurances et de la privatisation de la sécurité sociale. De qui se moque-t-on?
La formulation de l'avis du  panel guidé par les experts, est ainsi présenté comme un modèle "innovant et transparent " d'expression démocratique a été confié à des spécialistes de la concertation publique ("Res publica"). 
Il restitue comme attendu ce pour quoi il a été conditionné, l'éloge de la pensée unique de la régulation par les pseudo-marchés encadrés, des réseaux d'assurances privées déguisées en "mutuelles" et de la gestion industrialisée des soins. Après la concurrence encadrée voici le temps de la conférence encadrée. Brave new world.

Se rincer le cerveau:
Deux auteurs clés pour comprendre et se rincer le cerveau: André Grimaldi et Frédéric Pierru ("Hippocrate malade" de ses réformes, avec l'analyse de ce qui s'st passé aux USA). Voir aussi la page 
"parcours, intégration, territoires et coordination"

La méthode "Montaigne"


1. Mode de recrutement du panel de citoyens

2. Phase de "formatage" du public choisi avant élaboration de l'avis (voir les "formateurs", à commencer par Claude Le Pen)Voici les éléments de la doxa réformatrice:
  • La crise économique mondiale nous oblige à des choix tragiques. Ceux-ci doivent être intériorisés par les acteurs: notion d'imputabilité
  • Les dépenses sont trop élevées, il ne faut pas augmenter les recettes malgré les progrès technologiques et la transition épidémiologique
  • Les médecins sont responsables des inégalités de santé du fait des "dépassements d'honoraires" car ce ne sont que des calculateurs égoïstes, corporatistes comme tous les professionnels de santé
  • Les malades "surconsomment" et sont irresponsables
  • Le système socio-sanitaire est très mal organisé. Les hôpitaux sont mal géré par des directeurs incompétents, eux-même paralysés par ce qui reste de pouvoir aux "mandarins". Tous gaspillent l'argent public et une régulation par le marché serait plus efficace. La transparence des coûts et des dépenses réglerait bien de choses, avec de véritables professionnels de la gestion des risques et de la gouvernance de l'hôpital entreprise étendue à tout le système de soins.
  • Les parcours de soins sont incoordonnés, il faut des réseaux intégrés de soins gérés par des actuaires professionnels  pour protéger l'argent des payeurs, actionnaires ou gouvernement, mettre ces derniers aux commande de la régulation pour enfin responsabiliser tous les gaspilleurs
3. Production d'un avis conforme à ce qui a été enseigné selon la pensée unique de régulation et de gestion industrielle de la santé 
4. Rédaction de l'avis, sous contrôle du comité de pilotage (à regarder de très près): Guy Carcassonne, Pierre Coriat, Claude Le Pen, Guy Vallancien, Mireille Faugère...
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La "formation" des citoyens

Nous reproduisons ici la description du dispositif d'après la page:
« Renouveler le débat public grâce aux conférences de citoyens »

"Outil de démocratie participative, les conférences de citoyens permettent d’associer davantage et autrement les citoyens au débat public et à la prise de décision politique. Elles restent très peu utilisées en France alors même qu’elles ont prouvé leur efficacité dans d’autres pays.
Pour mener à bien cette démarche inédite, l’Institut Montaigne a réuni 25 citoyens venus de toute la France et représentant une grande diversité de profils afin de prendre leur avis sur notre système de santé. (...) Pour assurer la loyauté et la transparence de ce processus, l’intégralité de la conférence a été filmée et mise en ligne sur ce site."

1. Phase préparatoire
Juin à octobre 2012
25 citoyens ont été recrutés par Harris Interactive pour leur diversité de profils (âge, sexe, niveau de diplôme, région etc.). Un comité de pilotage indépendant et bénévole (médecins, économistes de la santé, politologues, etc.) a préparé le programme de formation et s’est assuré du bon déroulé de la conférence.
2 Phase de formation
13 et 14 octobre, 17 et 18 novembre 2012
Pendant deux week-ends, 9 experts se sont succédé pour présenter aux citoyens notre système de santé et leur donner des clés pour répondre à la question : « Quel système de santé voulons-nous et comment voulons-nous l’utiliser et le financer pour qu’il soit viable ? ».
Découvrez ici le programme de formation.
3. Phase de débat
8 décembre 2012
Les 25 citoyens ont débattu et confronté leurs idées avec des décideurs, des représentants d’associations et de professionnels de santé, des acteurs publics et des experts portant des regards différents et contradictoires sur notre système de santé. Découvrez ici le programme de la journée de débat
4. Phase de rédaction de l’avis citoyen
9 décembre 2012
Durant 15 heures, les citoyens se sont réunis entre eux pour débattre et rédiger un avis afin de répondre à la question qui leur a été posée. Ils ont rédigé eux-mêmes cet avis et l’ont discuté ensemble. A l’issue de la rédaction, un vote à bulletin secret a confirmé que les 25 citoyens étaient d’accord pour dire que l’avis final reflétait bien leurs échanges et leur position.

Le détail et les intervenants de la formation

Nous pouvons lire sur le site:
"Pendant deux week-ends, à l’automne 2012, neuf formateurs se sont succédé pour présenter aux citoyens le système de santé français, son organisation, son financement, et le comparer avec d’autres modèles. Ce programme de  formation  a été élaboré par un comité de pilotage reflétant une diversité de points de vue sur le système de santé français."

Week-end du 13-14 octobre 2012

•    Module d’introduction : de quoi parle-t-on ?
Claude Le Pen (Université Paris-Dauphine)
•    Module 1 – Le système de santé en France
Claude Le Pen (Université Paris-Dauphine)
•    Quizz : que savons-nous sur la santé ?
Daniel Laurent (Professeur émérite des universités, Institut Montaigne)
•    Module 2 – La France a-t-elle un « bon » système de santé ?
Catherine Le Galès (économiste de la santé; CERMES 3 – Centre de recherche en médecine, science, santé, santé mentale et société)
•    Module 3 – Les grandes évolutions et les grands défis de la santé publique
Marie-Aline Bloch (EHESP, Ecole des hautes études en santé publique)
•    Module 4 – Les problèmes économiques que suscite le financement de la santé dans le cadre de la zone euro
Formation dispensée par un haut fonctionnaire de la Cour des comptes
•    Module 5 – Qui paye quoi en matière de santé et comment se fait la prise en charge des soins ?
Florence Jusot (Université de Rouen)
Week-end du 17-18 novembre 2012
•    Module 6 – Les autres modalités possibles de financement de la santé : exemples internationaux
Julien Mousquès (IRDES, Institut de recherche et documentation en économie de la santé)
•    Module 7 – L’hôpital et les établissements de soins
Formation dispensée par un haut fonctionnaire de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales)
•    Module 8 – La médecine de ville et les médicaments
Martine Bungener (économiste, sociologue; CERMES 3 – Centre de recherche en médecine science, santé, santé mentale et société)
•    Module 9 – Les enjeux de moyen terme : que prend-on en charge, qui décide ?
Daniel Laurent (Professeur émérite des universités, Institut Montaigne)

Le comité de pilotage

Nous pouvons lire sur le site:
"Le comité de pilotage indépendant et bénévole est garant du bon déroulé de la conférence. C’est lui qui élabore le programme de formation. Les membres du comité de pilotage reflètent une diversité de points de vue sur le système de santé afin d’assurer la composition d’un programme de formation loyal et équilibré. Il est constitué également de connaisseurs de la méthode des conférences de citoyens."

  • Marianne Binst: directrice générale de Santéclair, entreprise d'aide au consommateur dans le domaine de la santé
  • Loïc Blondiaux: professeur des Universités au département de science politique de l'Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
  • Guy Carcassonne: professeur de droit public, Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense
  • Pierre Coriat: chef du département d’anesthésie réanimation du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, ancien président de la Commission Médicale d’Etablissement de l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP)
  • Mireille Faugère: directrice générale de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)
  • Jean-Paul Gaudillère: historien, directeur du Cermes3, directeur de recherche à l'Inserm
  • Daniel Laurent: professeur émérite des universités
  • Pierre Emmanuel LecerfConseiller auprès de la directrice générale de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)
  • Arnaud Lechevalier: maître de conférences à l'Université de Paris 1-Panthéon Sorbonne et chercheur au centre Marc Bloch (Berlin)
  • Claude Le Pen : professeur de sciences économiques, Université Paris-Dauphine
  • Nathalie Rastouin: directrice générale Ogilvy France
  • Yves Sintomer: membre de l'Institut Universitaire de France. Professeur de science politique, chercheur au CSU-CRESPPA (CNRS/Université de Paris 8). Chercheur associé, Centre Marc Bloch (Berlin) et Institut de sociologie de l'Université de Neuchâtel
  • Lucie Taleysondirectrice technique et marketing,  AXA Life Solution
  • Guy Vallancien: professeur à l'Université paris Descartes et chirurgien urologue, chef de service à l'Institut Mutualiste Montsouris
Voir aussi en bas de la page, quelques experts intervenus pendant la conférence:

Reproduction en boucle auto-référentielle des idées des mêmes par les mêmes dans une chaîne permanente de consécrations mutuelles.  Vous avez dit démocratie sanitaire? 

"(...) l'adaptation des Etat à un ordre économique mondial implique la constitution de nouvelles castes réunissant gouvernants, hommes d'affaires, financiers, experts/. Cette oligarchie tend à considérer les expressions du peuple, y copris dans les formes institutionnelles du vote populaire, comme dangereuses."
Jacques Rancière,  La haine de la démocratie, 2005

"Le pouvoir étatique n'est jamais aussi habile à resserrer son étreinte sur la société civile que lorsque qu'il feint de l'émanciper des autorités qui font de l'ombre à la sienne" Bertand de Jouvenel "Du pouvoir"

1 commentaire:

  1. Le management des soins s'applique surtout au groupe de personnes comme les salariés aux entreprises. On doit établir un programme de soins adaptés pour chaque personne.

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